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We stick to 29 !
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  • Bonjour, nous nous trouvons actuellement sur le blog des filles qui ont fait ce lourd choix : « we stick to 29 ». Nous supposons que ce choix se réfère à leur âge, nous ne nous permettrons donc pas de le leur demander…
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6 avril 2009

Vie de couple : les clichés Homme / Femme, fantasme ou réalité ?

Un soir, mon amoureux me demande quelle est ma voiture préférée. Après courte réflexion, j’annonce la couleur : la Ford KA car elle a une forme de grenouille, j’aime bien. Mon amoureux lui, aime les grosses berlines type Audi A4, avec tel type de moteur à injection chépaquoi et tel roulement spécial blablabla… On ne l’arrête plus ! Bof pour moi, tant qu’elle a des roues et un volant… Mon Dieu, que n’ai-je pas dit là ! Mon amoureux lève les bras au ciel et implore son pardon : « Dieu des voitures, pardonne lui cette offense » ! Là, j’ai compris que Monsieur rentre parfaitement dans le cliché : "homme et moteurs, une longue histoire d’amour". Mais qu’est-ce qu’un cliché ?

Un cliché c’est ça :

Les Arabes sont des voleurs
Les Noirs en ont une grosse
les Asiatiques en ont une petite
Les Blondes sont connes
Les Suisses sont lents.

Dans le cas des hommes et des femmes, c’est plus psychologique.

Par exemple : les hommes ne savent pas exprimer leurs émotions/sentiments. Ou encore, les hommes : c'est simple, ils ont tous la phobie du ménage ! Et le fait qu'ils ne se sentent mec que s'ils payent au resto, est ce que c’est pour faire plaisir à leur femme, ou pour s’auto-flatter de leur pouvoir financier ? Et par esprit de compétition, du « toujours plus », ils adorent la mécanique, les nouvelles technologies (les victimes sont appelés les GEEKS), le ronronnement des moteurs (quasiment érotique à leurs yeux…).

Et du coté féminin ça donne : les femmes sont douces, sensibles, capricieuses, ne pensent qu’à leur horloge biologique (traduction : se marier et avoir des enfants), sont incapables de s’orienter, sont émotives, ne savent pas prendre de décisions, elles s’expriment de manière complexe, ne disent pas clairement non pour dire non ni oui pour dire oui, etc…

On peut penser que cela vient de l’éducation :

"Dès la petite enfance, on donne au petit garçon des armes en jouets, des petites voitures. La petite fille, elle, se retrouve avec une poupée et un berceau pour jouer à la maman. La séparation des sexes se grave à tout jamais en eux, dans leur inconscient. Une fois adultes, leur vision des autres et d'eux-mêmes restera conditionnée par cette dichotomie. » (http://endehors.org/news/hommes-femmes-arretons-les-cliches )

Du coup l’organisation de la société et de nos vies privées en découlent :

« Nous vivons dans un monde de stéréotypes sexuels. Nous sommes entourés de messages où les femmes paraissent faibles et les hommes forts, où les femmes sont meilleures pour s’occuper des enfants et les hommes pour gagner de l’argent ; un monde où tout le monde est censé être hétérosexuel et marié ou y aspirer. » (http://www.bridge.ids.ac.uk/docs/IB_GenderMythsFrench.pdf )

Mais est-ce que les particularités psychologiques ne viennent pas justement de notre identité sexuelle ? Homme / Femme, deux psychologies ? Je suis une femme et je suis émotive, je prends beaucoup de choses « pour moi », mais est ce que cela ne vient pas non plus de ma personnalité susceptible (donc aucun rapport avec mon identité féminine) ? Donc que oui, les clichés seraient réel fantasme des « thérapeutes de couple » ? D’autres exemples confirment pourtant ces clichés.

En groupe, les bases de la communication sont typiques selon si ce sont des femmes ou des hommes : les femmes adorent parler de leur couple, de comment ça se passe « chez les autres », tout ce qui touche au relationnel, alors que les hommes fonctionnent plus sur la compétition :

«  Lorsque plusieurs femmes sont réunies, celles-ci parlent généralement de leur vécu et surtout de leur vécu intime et relationnel, parfois professionnel. Les femmes échangent leurs états d’âme et elles le font souvent en même temps : « Hé ! Moi aussi, je vis ça comme ça. » ou « Oui, moi aussi, je pense ça. » « Le mien aussi, il est comme ça. » Les femmes se confirment et se confortent l’une l’autre dans leurs propos. Et elles semblent grandement apprécier cette façon de communiquer.

Lorsque plusieurs hommes discutent ensemble, ceux-ci parlent généralement de ce qu’ils ont fait et de leurs prouesses. Ils parlent rarement de leurs mauvais coups ou de leurs sentiments. Ils vont de surenchère en surenchère. « Ce n’est rien ça ; si tu m’avais vu l’autre jour… » « Le meilleur coup de ma vie, c’est quand… » Et de parler du plus gros saumon pêché, des performances de leur nouvelle voiture, de la victoire de leur équipe grâce à leur but, du coup d’argent qu’ils viennent de réaliser, des charmes de leur dernière conquête, de la façon dont ils dirigeraient le monde… Les hommes se comparent les uns les autres. Et ils semblent grandement apprécier cette façon de communiquer. »
Extrait de Qui sont ces couples heureux Yvon Dallaire

Pour communiquer, il s’en ressent des difficultés linguistiques, on tente de s’exprimer, mais la traduction est biaisée, si mon homme me dit « tu es jolie ce matin », je vais du tac au tac lui répondre « parce que d’habitude je suis moche ? ».


« Par exemple, les femmes pourraient cesser de croire que l’homme veut toujours tout contrôler ou avoir le dernier mot si elles se rendaient compte que l’homme veut tout simplement savoir qui dirige la situation à ce moment-ci, afin de mieux utiliser son temps et son énergie : prendre le leadership ou se mettre au service de l’autre. Les hommes pourraient cesser de croire que les femmes compliquent tout ou critiquent tout le temps s’ils comprenaient vraiment que la femme recherche a la fois relation, communication, collaboration et intensité et que c’est pour cela qu’elle veut savoir ce qu’il veut ou ce qu’il ressent et qu’elle lui exprime ses états d’âme. »
(…) Et pourtant les thérapeutes les convainquent que la communication est nécessaire au bonheur conjugal. Les hommes et les femmes se parlent et tentent de communiquer, mais le problème est qu’ils ne se comprennent pas parce qu’ils ne disent pas et n’entendent pas la même chose. « Je t’aime ! » dit l’homme. « Moi aussi. » répond la femme. Ont-ils vraiment dit la même chose ? Ont-ils vraiment exprimé le même sentiment ? Le même désir ? Si oui, pourquoi, alors que l’homme commence à la caresser, la femme réagit-elle en disant « Est-ce moi que tu aimes ou seulement mon corps ? ».
Extrait de Qui sont ces couples heureux Yvon Dallaire

Mais alors, si on ne parle pas la même langue, tous les couples sont donc voués à l’échec ? Et si l’on fait des efforts de communication, cela ne sera de toute façon pas perçu correctement par l’autre, donc inutile voire périlleux ? Pas forcément.

Je connais personnellement des hommes qui ont besoin d’exprimer leurs émotions, qui peuvent papoter pendant des heures de leurs ressentis, de comment ils ont « pris » telle ou telle réaction féminine. Pourtant, l’expression de ses émotions semblait être un cliché uniquement féminin.

Et je connais des femmes qui aiment la compétition, ne considèrent pas la maternité comme une fin en soit, et qui disent NON pour dire non et OUI pour dire oui.

Heureusement, ces différences sexuelles permettent de complémenter l’homme à la femme, et d’en faire une société équilibrée, pourvu qu’on accepte ces différences :

« Il se peut que vous trouviez certaines caractéristiques de l’autre sexe quelque peu répréhensibles, mais celles-ci sont généralement positives pour le sexe en question. Par exemple, les femmes peuvent déplorer l’esprit de compétition de l’homme, mais c’est cette compétition qui amène les hommes à se surpasser et à atteindre les plus hauts sommets, que ce soit l’Everest, les sports extrêmes, le fait d’être Premier Ministre ou d’aller bientôt sur Mars. Les hommes peuvent trouver agaçants les « mémérages » des femmes, mais c’est comme cela qu’elles tissent des liens, qu’elles comprennent leurs semblables (et les hommes par la même occasion), qu’elles deviennent psychologues et apprennent à prendre soin des autres. »
Extrait de Qui sont ces couples heureux Yvon Dallaire

Ne dit-on pas que « L’humanité est un oiseau, l’homme et la femme représentent chacun une aile, si les deux ailes sont mues par une volonté et une force commune, l’humanité pourra progresser (et donc l’oiseau s’envoler) »

Discours de Baha’u’llah, philosophe perse du XIXième siècle

Pourtant les deux ailes ne battent pas en même temps. Donc elles se complémentent.

CQFD comme dirait mon matheux d’amoureux ! (et moi, j’ai fait des études littéraires, cliché quand tu nous tiens !!)

The end.

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