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We stick to 29 !
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  • Bonjour, nous nous trouvons actuellement sur le blog des filles qui ont fait ce lourd choix : « we stick to 29 ». Nous supposons que ce choix se réfère à leur âge, nous ne nous permettrons donc pas de le leur demander…
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3 avril 2009

Vivre le deuil d'un proche...

Le 25 septembre 2008, j’ai changé de camp, je suis passée de l’autre coté de la barrière. Et quand on y est, ceux qui n’ont pas encore passé cette barrière, ne peuvent absolument pas comprendre.

Non je ne suis pas devenue Lesbienne. J’ai perdu mon père. Devant moi. En vacances, juste lui et moi à l’étranger. Crise cardiaque subite. Enfin, subite, j’ai bien observé une fatigue, que à certains moments il fermait les yeux (je supposais que c’était pour faire un relax type sophrologie, dont il était friand). En fait non, il me cachait ses alertes cardiaques. Je suppose qu’il a supposé que c’était là des petits alertes de son épilepsie, qu'il gérait depuis ses 15 ans. Mais comme "on" dit, ça ne sert à rien de chercher le pourquoi du comment... c'est fait, c'est fait! on ne peut pas revenir en arrière, et blablabla....

Mais quand même. Et passer de ce coté là de la barrière, ça donne un regard différent sur la vie. On a moins envie de « faire des efforts », de « se prendre la tete sur des détails ». On vide de son appart tout ce qui est superflu, qui encombre l'espace et le regard. Au quotidien on peut etre un peu moins "rigolote", certains collègues l'ont remarqué, je suis plus "silencieuse", moins sujette aux crises de fou rire... On devient hyper émotive, un mot, un geste, et hop les larmes (contenues bien sur, sinon c’est pas drôle).

Alors ok une fois rentrée, le corps rapatrié, les obsèques gérées, tout le monde m’entourant, c’est moins « lourd », mais aux yeux de certains (ma tante, mes grand parents, mon frère) on ressent forcément une culpabilité. Si ça c’était passé en France, les alertes nous auraient « alertés », on l’aurait emmené à l’hôpital, il aurait été opéré, aurait certainement survécu.  Et si et si et si...

Mais le pire c’est pas vraiment les autres, c’est moi. Mon subconscient, qui me rappelle environ mille fois par jour LA scène du drame. Avec le temps ça passe, puis ça revient en vagues, puis ça repart. C’est indépendant de mon entourage, de ma volonté, des événements de ma vie. Une personne (qui est aussi dans ce camp là) a analysé mon deuil par un terme psy : choc post traumatique avec obsession du défunt.

Oui mon père et moi on était très fusionnels, je me prenais pour la femme de sa vie, celle qui « reste » en opposition à TOUTES les autres femmes qu'il n'a jamais su garder, qui n’ont fait que passer. Il était mon protecteur, c’était lui que j’appelais facile 5 fois par semaine, pour papoter, rigoler, nous engueuler aussi parfois…

Alors j'ai agit, j'ai arreté le xanax que m'avait prescrit mon généraliste et j'ai consulté un homéo qui m'a orientée vers un magnétiseur/psy, la suite au prochain épisode...

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