Se conformer aux désirs de ses parents... ou prendre le risque de leur déplaire ?
Les parents sacrifient des heures de sommeil, des millions (que dis-je, des millards) de sous, des cheveux blancs, sur l'autel de la parentalité. Oui, etre parent, c'est pas glop, des fois.
Et etre enfant encore moins ! Becoze quand on devient adulte, on est censé réaliser ce que le/les parent(s) ont imaginé pour nous. Il nous espèrent à leur image (ou alors le contraire), méritants, travailleurs, gentils, généreux, ambitieux, parfaits, tout ça quoi...
Chez moi, le nerf de la guerre, c'est la Foi. J'ai la Foi, ma mère a la Foi, mais pas pareil.
Pour elle, il faut etre dans l'action, se conformer à la volonté (de masse) de la communauté, rendre service.
Pour moi c'est plus mystique, plus spirituel, (un peu flou aussi), bref on n'est pas sur la même longueur d'ondes...
Dernièrement il y avait un grand congrès en Europe. J'ai accepté de l'accompagner, mais je savais qu'à la porte du congrès, je ferai demi tour pour me promener dans la ville, et fuir les gens qui sourient dès qu'ils voient un visage (un tant soit peu) connu (mais ton prénom, ta vie, ils s'en foutent...), fuir les discours sur l'expansion de la commauté, les techniques et stratégies d'enseignement (AU SECOURS).
Et ça ma mère elle comprend pas. Elle n'a pas compris mon refus de tout ça. Et je crois que mon refus de passer la porte du congrès, ça l'a blessée, et je n'aime pas, en bonne fifille, faire du mal ou décevoir ma mère...
Est ce que c'est ça, couper le cordon ? Se créer sa propre identité? Jouer les rebelles à 29 ans ? Une crise d'adolescence tardive ? Ou alors ne suis-je qu'une sale égoiste qui refuse de rendre en actions (à la communauté) les bénédictions spirituelles que je reçois ? Malheureusement je suis comme ça, et je n'ai pas l'intention de changer sur ce point...
Que de questions, mais je crois que je ne pourrais y répondre que d'ici une bonne vingtaine/trentaine d'années, quand "je saurai" ce qu'est la parentalité...